Patrimoine oublié

Hors des lieux de passage mais pourtant si près de vous, des mondes oubliés subsistent.

Arrêtez-vous et regardez les, ces ruines que nous avons pris l'habitude de ne plus voir.
Vous découvrirez des architectures imposantes rongées par le temps.
Vous observerez la végétation qui poursuit sa reconquête au fil des saisons.
Vous ressentirez le calme assourdissant qui règne dans ces sanctuaires.

Ces édifices, balayés par les courants d'air, sont déserts. Ils conservent cependant les traces de l'activité humaine passée.
L'imagination aidant, les anciens occupants reviendront. Avec vous, ils déambuleront parmi ces vestiges qui furent leur quotidien et souvent leur fierté.
L'espace d'un instant, remontons le temps et redonnons vie à ces lieux pétrifiés.

L'oubli et la décrépitude ont offert une nouvelle majesté à un patrimoine qui se désagrège.
Visitons le une dernière fois avant qu'il ne redevienne poussière.

Étrange architecture tourmentée. Au fil de couloirs obscurs et d'escaliers improbables, le visiteur est conduit toujours plus haut dans cette bâtisse désertée. D'où provient cet appel lugubre?
L'escalier final donnera la réponse.

Il est fréquent que nous soyons étonnés par les dimensions des carrières que nous explorons mais celle d'aujourd'hui bat nos précédents records. Nous sommes en effet revenus à la carrière des grands voiliers, la dernière visite ne nous ayant pas permis de tout explorer. Non seulement nous avons visité les anciennes champignonnières, découvert un niveau supplémentaire mais surtout, nous avons débouché dans une autre carrière explorée il y a un an et demi (la carrière des renards). Cette carrière avait elle aussi nécessité deux visites et nous pensions, à tort donc, avoir tout inspecté!

L'échec de la précédente visite de carrière est effacé par l'exploration d'aujourd'hui. Cette nouvelle carrière s'est avérée être une des plus grandes que nous connaissions.
Les carriers ont effectué un travail titanesque. Ce sont des centaines de milliers de m3 de calcaire qui furent extraits de ces galeries transformées en un dangereux labyrinthe sur au moins trois niveaux. Nous n’avons pu finir l'exploration. Une seconde visite s’imposera.
Sur une des parois, un dessin magnifique représente les outils du carrier. Témoignage émouvant qui permet d’apprécier l’effort d’extraction au XVIIIème et XIXème siècle, à l’aide d’outils qui nous paraissent rudimentaires aujourd’hui (pics, scies, coin en bois …). Observez le détail de la représentation des lampes à huiles...

Pénétrer dans le château en péril procure un sentiment de stupeur. Les boiseries, les Azulejos et les tableaux s'étendent jusqu'au plafond, dominant le spectateur de leurs proportions exubérantes.
Une impressionnante collection de tableaux orne les murs. Les voûtes sont gravées de citations dans de multiples langues. Chaque salle de ce chef d’œuvre architectural illustre l'admirable folie de ses constructeurs.

Une grille majestueuse promet l'accès à un domaine régulièrement entretenu et faisant la fierté des propriétaires. La réalité est autre. Un fort cadenas rouillé témoigne d'un accès fermé depuis des années. Les chênes abattus quelques mètres derrière confirment l'abandon de l'endroit.

Défaite sans appel lors de notre recherche du million de m3 identifiés sur les documents. Soit nous nous sommes trompés de carrière, soit les couloirs, effondrés par endroits, ne communiquent plus avec le labyrinthe multi-niveaux que nous espérions découvrir.
Nous ne rencontrons que de petits réseaux avec peu d'inscriptions et dépourvus de dessins.
La journée se déroule donc sous forme de visites éclairs à plusieurs cavages.

Perdue dans la campagne, une grille entrouverte invite à la visite.
Le chemin d'accès qui n'est plus emprunté depuis des années mène à un château blotti dans un parc arboré.
Isolé, caché des regards indiscrets, ce joyau termine paisiblement son existence après huit cent ans d'histoire.
L'escalier principal superbe et silencieux conduit à des couloirs dévastés, des salles où l'on devine encore la majesté d'antan.

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