L'échec de la précédente visite de carrière est effacé par l'exploration d'aujourd'hui. Cette nouvelle carrière s'est avérée être une des plus grandes que nous connaissions.
Les carriers ont effectué un travail titanesque. Ce sont des centaines de milliers de m3 de calcaire qui furent extraits de ces galeries transformées en un dangereux labyrinthe sur au moins trois niveaux. Nous n’avons pu finir l'exploration. Une seconde visite s’imposera.
Sur une des parois, un dessin magnifique représente les outils du carrier. Témoignage émouvant qui permet d’apprécier l’effort d’extraction au XVIIIème et XIXème siècle, à l’aide d’outils qui nous paraissent rudimentaires aujourd’hui (pics, scies, coin en bois …). Observez le détail de la représentation des lampes à huiles...


La première partie de la carrière nous a livré de nombreux autres dessins. Un superbe portrait du président Sadi Carnot (1837-1894) et de très belles représentations de voiliers. Toutes ces œuvres émergent de la nuit perpétuelle sous la lumière vivante des lampes acétylène.
La deuxième partie de la carrière a été réutilisée par les champignonnistes. Cette carrière est plus haute, le ciel montant parfois à plus de dix mètres du sol. Les parois furent chaulées pour prévenir le développement de micro-organismes néfastes à la culture des champignons, masquant malheureusement les dessins centenaires des carriers.
Des machines désagrégées par la rouille parsèment des salles consolidées au sein du réseau. Les couloirs principaux qui conduisent au plus profond du dédale ont été empruntés par des camions ou des tracteurs comme en témoignent les traces de roues dans la poussière. L’exploitation fut à grande échelle. Allumez votre lampe. Suivez-moi...


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