Le linceul de toiles d'araignées recouvre lentement cette belle demeure en perdition. A travers la crasse des vitres, la lumière fluctuante rappelle qu'à quelques pas, la vie continue et les saisons défilent.
Patrimoine oublié
Hors des lieux de passage mais pourtant si près de vous, des mondes oubliés subsistent.
Arrêtez-vous et regardez les, ces ruines que nous avons pris l'habitude de ne plus voir.
Vous découvrirez des architectures imposantes rongées par le temps.
Vous observerez la végétation qui poursuit sa reconquête au fil des saisons.
Vous ressentirez le calme assourdissant qui règne dans ces sanctuaires.
Ces édifices, balayés par les courants d'air, sont déserts. Ils conservent cependant les traces de l'activité humaine passée.
L'imagination aidant, les anciens occupants reviendront. Avec vous, ils déambuleront parmi ces vestiges qui furent leur quotidien et souvent leur fierté.
L'espace d'un instant, remontons le temps et redonnons vie à ces lieux pétrifiés.
L'oubli et la décrépitude ont offert une nouvelle majesté à un patrimoine qui se désagrège.
Visitons le une dernière fois avant qu'il ne redevienne poussière.
Le labyrinthe d'acier
Il existe un lieu abandonné des hommes. Nul n'arpente plus ce qui reste des escaliers abrupts, des passerelles vertigineuses qui conduisent vers les étages supérieurs inondés de lumière.
Le grondement des machines s'est arrêté, remplacé par un silence éternel que brise parfois le chant de la pluie. L'eau traverse les toits éventrés et s'infiltre dans les méandres inextricables des canalisations. Elle ronge les engrenages, corrode les piliers. Elle caresse le métal et l’habille de textures surnaturelles. Le ruissellement descend dans les profondeurs de l'usine où règne une obscurité absolue et perpétuelle. Perçant difficilement cette noirceur, nos lampes révèlent des machines énormes, inconnues, figées pour l'éternité.
Yggdrasil
Par l'un des puits d'extraction, les racines d'un colosse végétal descendent vers les profondeurs, perforent et éclatent la roche.
La vie d'avant
Les fenêtres cassées et les murs délabrés mettent déjà en garde le visiteur. L'usine n'est plus que l'ombre de ce dont il se souvient. Malgré tout, d'un geste maintenant résolu, il pousse la porte de ce qui fut pendant des années son travail, sa fierté.
Au royaume des ombres
Irréalité
L'image se précise. Perdue à la lisière de la conscience, la demeure surgit au milieu des vergers délaissés. Une lumière blafarde enveloppe cette illusion de l'esprit. L'éveil est proche. La vision s'estompe et la demeure s'éloigne. Bientôt, pour toujours, tout disparaitra.
Naufragé du temps
Dominant la rivière, le château émerge des frondaisons tel un vaisseau surgissant du brouillard. Le navire semble toujours vaillant mais quelques fenêtres cassées, comme autant de hublots brisés, rappellent les tempêtes et coups de vent qu'il a affronté.
Un reste de présence
L'ombre progresse au travers de la clairière. A quelque distance, le château tremble sous les assauts du vent. La silhouette s'approche, écoute longuement puis franchit prudemment une porte délabrée qui oscille sous les bourrasques.
Eaux obscures
Les nombreuses ouvertures donnent accès à un réseau très étendu. La hauteur sous plafond dépasse rarement 1m50 obligeant à une progression des plus pénibles.