Une grille majestueuse promet l'accès à un domaine régulièrement entretenu et faisant la fierté des propriétaires. La réalité est autre. Un fort cadenas rouillé témoigne d'un accès fermé depuis des années. Les chênes abattus quelques mètres derrière confirment l'abandon de l'endroit.

Ronces et buissons colonisent la conciergerie. Jusque dans les étages, la végétation phagocyte les chambres et désagrège les planchers.

Les portes et fenêtres du château sont béantes, invitant la pluie et les vents à ravager la magnificence des boiseries et de la superbe verrière colorée. Les escaliers conduisent à des couloirs dévastés sous des toitures en sursis. Un silence surnaturel règne dans l'infirmerie où médicaments et ustensiles encombrent les armoires et les paillasses.

Les dépendances accueillent un couple de faucons qui se disputent sans remarquer ma présence. Ils escaladent le château d'eau végétal dans un concert de cris stridents.
Près de là, les plantes qui poussaient dans les serres sont retournées à l'état sauvage. Elles grandissent maintenant sans contrôle et émergent de leur abri.

Bienvenue à Derelictio.

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