A l'heure où l'obscurité laisse la place à une timide clarté, apparaissent les marches d'un château abandonné, niché dans la falaise. Masqués par la bâtisse et noyés dans la végétation, des cavages percent la paroi rocheuse.
Les nombreuses ouvertures donnent accès à un réseau très étendu. La hauteur sous plafond dépasse rarement 1m50 obligeant à une progression des plus pénibles.


L'état général de la carrière est mauvais. De larges fissures parcourent le toit et les murs sont éclatés sous la pression énorme des tonnes de pierres du plafond.
Nous arrivons dans une large cavité circulaire due à l'effondrement du plancher vers la galerie inférieure. Passé cet obstacle, les galeries continuent pendant plusieurs centaines de mètres. Un ruissellement d'eau se fait entendre devant nous. La galerie vient de se transformer en une magnifique salle où la calcification rapide recouvre les murs d'un revêtement scintillant. Les fistuleuses donnent naissance à un goutte à goutte qui alimente le lac miniature où des fleurs de calcite se forment lentement.
Cette plage enchanteresse est perdue dans la nuit à plusieurs dizaines de mètres sous terre. Elle disparaitra à jamais lorsque les larges fissures qui lacèrent le plafond transformeront cet endroit en un fantastique chaos, broyant les délicates stalactites.


La visite est loin d'être achevée lorsque nous rebroussons chemin. Le réseau déploie ses galeries encore loin dans l'obscurité. Nous reviendrons.

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