Des chênes majestueux, des rhododendrons centenaires et quelques digitales mortelles masquent une merveille glacée qui émerge au bout de l'allée sinueuse.
Je suis entré sur le domaine par un flamboyant matin d'été et me voici sans transition dans la mélancolie d'un automne éternel sur lequel le cycle des saisons s'est immobilisé à dessein.
C'est maintenant le temps de la somnolence, qui offre au château une fragile protection contre la sénescence et l'entropie mais les couleurs, enfuies, ont laissé place à un linceul gris qui recouvre toutes choses.
Avec respect et précautions, j'avance vers le perron et accède aux secrets endormis...