La carrière a fourni des pierres blanches, pures, au grain très fin. Elles furent utilisées pendant plus d'une centaine d'années pour l'édification des monuments de la région.
La carrière a servi ensuite à la culture des champignons comme en témoignent les inscriptions sur les murs: Elles décrivent les dates et les quantités de mycélium ensemencé (lardé).


Quelques galeries sont encore encombrées d'énormes blocs non utilisés. Peut-être un lieu de rebut pour les pierres abimées. Il est difficile d'imaginer les carriers en train d'extraire et déplacer ces blocs. A quatre personnes, nous aurions bien du mal à déplacer un bloc sur une distance de quelques mètres. Ici, les pierres sont perdues au fond des galeries, bien loin de l'entrée.
Un fer à cheval rouillé nous laisse imaginer les moyens utilisés par les carriers pour déplacer les pierres extraites.

Nous explorons pendant plusieurs heures ce labyrinthe, fascinés par les inscriptions et les galeries majestueuses. Près de l'entrée, un renard a creusé son terrier dans les débris pulvérulents des pierres calcaires. Il détale dans l'obscurité, terrorisé par cette intrusion. Les lieux n'ont pas dû recevoir de visite depuis des années.

Après ces heures dans le noir absolu, faiblement éclairé par la lueur des frontales, nous émergeons au beau milieu d'un terrain plat couvert de vignes. Le contraste entre les deux mondes est violent.
Il est étonnant de penser que sous nos pieds s'étend ce réseau, invisible et abandonné.

Ajouter un Commentaire