Encore une fois j'éprouve ces sensations attirantes. S'introduire dans ces lieux oubliés se fait toujours en silence, l'oreille en alerte, à l'écoute des sons qui pourraient trahir une présence. Le froissement d'un voilage prés d'une fenêtres brisée, le grincement d'un gond dans les étages ou la pluie qui traverse une charpente éventrée viennent ranimer les craintes d'une rencontre. Mais l'attrait de l'inconnu et l'envie d'explorer ces espaces abandonnés sont plus forts.
Passés les premiers instants, la tension s'apaise et les yeux prennent le relais, à la découverte des vestiges restitués aux éléments naturels. Les merveilles qui dorment dans la pénombre nous projettent vers cette époque lointaine où la demeure constituait le foyer d'une famille désormais disparue.