L'usine est nichée contre la falaise à laquelle elle arrachait sa matière première.
De la cime des arbres émergent deux cheminées de 30 mètres de haut. De longues fissures partent à l'assaut de ces constructions dont le cerclage métallique de renfort est tombé au sol. Encore quelques impacts de foudre et les colosses s'effondreront avec fracas.
Les machines ont depuis longtemps été enlevées du site. Ils ne subsiste plus que les éléments de briques et de pierres. Racines et buissons s'y incrustent et forment un tapis végétal qui masque dangereusement les fosses.
L'un des bâtiments abrite d'imposants piliers en béton qui semblent avoir supporté des machines tournantes. Peut-être des meules. A la lumière du soleil, la mousse, la poussière et la rouille éclaboussent ces structures de nombreuses couleurs vives.
L'activité première de l'usine est interrompue il y a 70 ans, après une trentaine d'années d'activité. Elle sera ensuite ré-utilisée jusqu'au milieu du XXème siècle avant de sombrer définitivement dans l'abandon.